6 juil. 2009

JE VOUS EN PRIE

Je vous en prie,
ne me demandez pas si j'ai réussi à le surmonter,
je ne le surmonterai jamais.

Je vous en prie,
ne me dites pas qu'il est mieux là où il est maintenant,
il n'est pas ici auprès de moi.

Je vous en prie,
ne me dites pas qu'il ne souffre plus,
je n'ai toujours pas accepté qu'il ait dû souffrir.

Je vous en prie,
ne me dites pas que vous savez ce que je ressens,
à moins que vous aussi, vous ayez perdu un enfant.

Je vous en prie,
ne me demandez pas de guérir,
le deuil n'est pas une maladie dont on peut se débarrasser.

Je vous en prie,
ne me dites pas "au moins vous l'avez eu pendant tel nombre d'années",
selon vous, à quel âge votre enfant devrait-il mourir ?

Je vous en prie,
ne me dites pas que Dieu n'inflige pas plus que ce que l'homme peut supporter.

Je vous en prie,
dites moi simplement que vous êtes désolés.

Je vous en prie,
dites moi simplement que vous vous souvenez de mon enfant,
si vous vous rappelez de lui.

Je vous en prie,
laissez moi simplement parler de mon enfant.

Je vous en prie,
laissez-moi simplement pleurer.


Rita Moran (mais ça pourrait être moi)

3 commentaires:

Béa a dit…

j'ai trouvé ce poème sur le site de couleur jade que j'ai parcouru dans tout les sens, non pas avec plaisir car ce serait immoral de dire ça mais comme une reconnaissance. Cette petite princesse n'avait que 2 ans lorsqu'elle a franchie la porte et pourtant ...
Le parcours qu'elle a connu ressemble bien fort à celui de Lucas : dans les espoirs, les rechutes, les manques de chances, les allergies, la souffrance, la diminution, les crises d'épilepsie (ces foutues crises!) que personnes n'arrivait à enrayer...
Et pourtant, sa maman et son papa sont là. A penser aux prochains sur la liste, aider la recherche, créer une maison de parents, créer des liens...

Merci Jade, merci mon Lucas

Béa a dit…

ce sont ceux qui ont souffert le moins qui font le moins

Anonyme a dit…

Je vous en prie
Comprenez sa douleur
On lui a prit la vie
Arraché un morceau de son coeur.
Nous ne pouvons ressentir
Le dixième de sa souffrance
Nous pouvons juste apprécier
Notre propre chance...

Je vous en prie
Apprenez à l'écouter
Juste à être son ami (ie)
A rester à ses cotés.
Rappelons nous le rire
De ceux qui nous entourent
Pour elle... juste les souvenirs
De ce qui fut les beaux jours...

Je vous en prie
Si vous ne pouvez comprendre
Faites vous tout petit
Ou demandez lui à apprendre.
Et vous qui être si proches d'elle
Vous qui pouvez l'aimer chaque jour
Prenez soin d'elle
De Domi et son fiston d'Amour.

Merci, son amie Isa