7 juil. 2009




UNE PETITE
HISTOIRE…




Il était une petite fois dans un village de côté de Foix où l’on mangeait du foie… Mais ma foi, ce n’est pas la bonne histoire !

Bon, reprenons. Il était une petite fois, non loin d’un joli village, une maison entourée de grands arbres qui poussaient au petit bonheur la chance.

Parmi les habitants se trouvaient un chat curieux et un chien maladroit mais tendre.
Les poursuites effrénées et sauvages après les oiseaux du jardin ne duraient que quelques minutes car c’était plus un jeu qu’une réelle chasse motivée par la faim.
La fatigue les gagnait vite et l’attrait des coussins moelleux ainsi que celui des mains cajoleuses rivalisait avec celui des instincts primaires.

Il faut dire qu’il y en avait huit, des mains cajoleuses :
deux au patriarche, un père débonnaire et tranquille qui faisait parfois semblant de grogner ;
deux appartenaient à la mère, nourricière à son heure, pilier de la demeure.
Les quatre dernières étaient celles d’aimables garçonnets : Lucas et Dorian.







Ces enfants étaient aimés de leurs parents et le leur rendait bien.

La vie paisible de la campagne loin du stress de la ville était d’une qualité rare.

Les jeux étaient simples mais variés : une partie de foot chez les copains ; une après midi à la piscine ; une balade à dos de poney à la cavale voisine ; des séances de toboggan et de balançoire…

Les deux frères aimaient retrouver leurs copains à l’école, jouer dans la cour et chahuter à la cantine.


Comme le veut la coutume, une fée s’était penchée sur leur berceau et leur avait accordé trois dons :

Lucas, l’aîné avait celui d’aimer les êtres et d’en être aimé en retour, le don du courage et celui de la persévérance.

Dorian avait reçu celui de l’humour, de la curiosité et l’art du bon vivre. C’était un véritable épicurien, partisan du carpe diem.

La maison, la Ruche de son nom propre, bourdonnait de rires et de joie.






Mais dans chaque histoire il y a les gentils mais il y a aussi les méchants.

Celui qui nous concerne se nomme Crabos (un cousin de Carabosse et de l’ogre Crados). C’est un vilain-pas-beau qui fait du mal aux gens et même aux animaux.

Il fait tellement peur que certains adultes n’osent même pas dire son vrai nom.

Ils croient que le fait de parler de lui va le faire venir et qu’il va jeter son terrible sort de «REUMUT». (tumeur)


Mais en vérité, Crabos frappe la plupart du temps au hasard : un peu comme à la loterie de la télévision. Parfois on a le bon numéro et parfois, c’est la mauvaise boule.

Il peut aussi être attiré par certains produits comme le goudron, le charbon, l’amiante… Ca fait alors un affreux sort de «REUMUT» avec la fumée en plus!







Et c’est ainsi qu’un matin, qui était loin d’être beau, il revint dans l’histoire de Lucas et de sa famille.
Depuis quelque temps déjà, notre petit héros se sentait bizarre. Il était souvent fatigué, avait mal à la tête et comme du sable dans les yeux lorsqu’il faisait un effort.

Ce matin là, lorsqu’il était allé voir son papa, la moitié de son corps était endormie.

Puis il s’endormit profondément comme la belle au bois dormant.

C’était le cruel Crabos qui, pareil à sa cousine Carabosse, avait usé de son mal et vice !


Le papa et la maman de Lucas étaient très inquiets.

Ils s’en furent trouvé l’alchimiste de service.
Celui-ci cherchait depuis longtemps, ainsi que ses collègues, le secret de la pierre philosophale.

Lorsque Lucas se réveilla, il dut boire d’infâmes potions de soufre et de mercure.
Mais malgré tout les dosages et les essais en tout genre, voire les plus farfelus des différents savants et quelques charlatans, le sort du mage noir ne put être annulé.




Lucas utilisa tout son courage et parfois tout ses sourires afin de combattre le «REUMUT».

Il y eu même des moments où l’espoir d’un antisort pointait le bout de son nez.
Mais hélas, trois fois hélas, malgré une lutte acharnée que Lucas mena pendant plus d’une année tel un véritable chevalier bleu, les alchimistes se déclarèrent vaincus.

La famille se retrouva enfin de nouveau à la Ruche après ce long et fatigant périple.
Ils jetèrent les alambics et les alambiqués, ouvrirent les fenêtres et firent entrer le soleil dans la maison.
On entendit la musique, les rires. Les amis revinrent.

Et alors que personne ne s’y attendait, la magie de Crabos fut bloquée par une magie plus ancienne et plus pure :l’Amour.

L’Amour d’une maman, d’un papa, d’un petit frère ;
L’Amour de la famille et des amis et même des gens qu’ils ne connaissaient pas.


Une bulle d’Amour s’était bâtit autour de Lucas.




C’est vrai que ce n’était pas tout à fait le même qu’au début du livre mais, on retrouvait parfois la même lumière dans ses yeux et la même joie.

Et malgré quelques sorciers et sorcières à la botte de Crabos, le dôme de protection tenait bon.

Le redoutable ennemi était furieux de cette résistance et redoublait d’efforts afin d’envoyer d’autres sorts mais ceux-ci ne touchaient pas l’Essence même de Lucas qui se mit à voyager, à voyager de plus en plus loin et de plus en plus haut.

Il se sentait comme une bulle de savon, comme s’il était en dehors de son corps.
Comme un ballon de la fête des enfants du village qui s’envole et que plus rien ne peut atteindre…






Lucas décida de la fin de l’histoire. Sa maman et son papa décidèrent de la raconter car c’était son Histoire.


A Lucas


































6 juil. 2009

JE VOUS EN PRIE

Je vous en prie,
ne me demandez pas si j'ai réussi à le surmonter,
je ne le surmonterai jamais.

Je vous en prie,
ne me dites pas qu'il est mieux là où il est maintenant,
il n'est pas ici auprès de moi.

Je vous en prie,
ne me dites pas qu'il ne souffre plus,
je n'ai toujours pas accepté qu'il ait dû souffrir.

Je vous en prie,
ne me dites pas que vous savez ce que je ressens,
à moins que vous aussi, vous ayez perdu un enfant.

Je vous en prie,
ne me demandez pas de guérir,
le deuil n'est pas une maladie dont on peut se débarrasser.

Je vous en prie,
ne me dites pas "au moins vous l'avez eu pendant tel nombre d'années",
selon vous, à quel âge votre enfant devrait-il mourir ?

Je vous en prie,
ne me dites pas que Dieu n'inflige pas plus que ce que l'homme peut supporter.

Je vous en prie,
dites moi simplement que vous êtes désolés.

Je vous en prie,
dites moi simplement que vous vous souvenez de mon enfant,
si vous vous rappelez de lui.

Je vous en prie,
laissez moi simplement parler de mon enfant.

Je vous en prie,
laissez-moi simplement pleurer.


Rita Moran (mais ça pourrait être moi)

Promesse tenue !


QUESTIONS D'AMOUR : voici le titre du livre de messieurs Fiat et Geoffroy dans lequel la Petite Histoire de Lucas fait une apparition de trois pages. Une brève rencontre mais pourtant si riche de cette promesse tenue à mon fils de faire de ce texte un véritable livre, un livre avec un code barre ! Je peux lui dire désormais : " tu vois Lucas, je l'ai fait ! j'ai tenue ma promesse ! Tu vas continuer de vivre par des mots et dans le coeur"
Merci énormement à ces médecins, ces Hommes et Femmes plein d'amour et de compassion qui ont compris cette histoire et qui ont vu tout ce qu'elle pouvait apporter.
Encore merci d'avoir inscrit le lien vers ce blog.

"Peut-on soigner sans aimer? Peut-on aimer sans soigner ? Bientot surgit une foules de questions secondaires : Aimer, mais qu'est-ce qu'aimer? Qui aime-t-on? Une personne, un être, un objet de soin, le soin lui meme ? Et qui est cette personne qui s'investit dans le soin...
... Pour tenter de répondre à ces questions, Michel Geoffroy et Eric Fiat ont sollicité plusieurs médecins et/ou philosophes qui ont contribué à cet ouvrage. Merci nottament à MONSIEUR Dominique BLET, médecin-chef du réseau soins palliatifs de l'Aude.

Papa, maman



Lorsque la nuit tombe et que les étoiles brillent, séchez vos larmes et regardez moi là-haut dans le ciel, je suis une de ces étoiles qui brillent, et quand passe une étoile filante c'est un million de doux bisous que je vous envoie. Recevez-les en plein coeur.
Lorsque le vent souffle, c'est encore moi qui me glisse dans les branches, qui joue dans vos cheveux et vous caresse la joue.
Et lorsque le soleil brille, c'est encore moi qui souris, qui vous inonde de ma lumière, de cette chaleur dont je veux vous envelopper comme votre amour qui me réchauffe.
Papa, Maman, nous serons toujours ensembles car j'habite l'endroit le plus doux et le plus merveilleux qui soit : j'habite votre coeur.

Ta main-Gregoire

a tout nos chers disparus auxquels on aurait aimé garder la main un peu plus longtemps...

ECOUTE

Quand je te demande de m'écouter et que tu commences à me donner des conseils, tu ne fais pas ce que je te demandes.
Quand je te demandes de m'écouter et que tu me dis que je ne devrais pas me sentir ainsi, tu joues dans mes émotions.
Quand je te demande de m'écouter et que tu sens que tu dois faire quelque chose pour résoudre mon problème, tu as échoué, aussi étrange que ça puisse paraître.
Écoute!
Tout ce que je t'ai demandé, c'est de m'écouter. Ne pas parler ou autre chose - juste m'écouter.
Les conseils sont bons marché: moins de un euro et j'obtiens l'horoscope dans un journal...
Et, je peux m'occuper de moi; je ne suis pas impuissant. Peut-être découragé et faible, mais pas impuissant.
Quand tu fais pour moi ce que je peux et dois faire moi-même, tu contribues à ma peur et à ma faiblesse.
Quand tu acceptes le simple fait que je ressente ce que je ressens, peu importe si ça semble irrationnel, alors je peux arrêter d'essayer de te convaincre et je peux m'occuper de comprendre ce qui se cache derrière ces émotions irrationnelles.
Quand c'est enfin clair, les réponses sont évidentes et je n'ai pas besoin de conseils.

Les sensations irrationnelles ont du sens quand nous comprenons ce qu'il y a derrière elles.Peut-être que c'est pour ça que la prière, ça marche parfois, pour certaines personnes, parce que Dieu est "muet" et Il ne donne pas de conseils ou n'essaie pas d'arranger les choses. "Il" ne fait que nous écouter et nous laisse faire le travail par nous-mêmes.

Alors, ne fais seulement que m'écouter et m'entendre.
Et si tu veux parler, attends un peu, après ce sera ton tour, et je t'écouterai.
Anonyme


ça a l'air simple comme ça sur le papier et chacun se dit, ça, moi je sais le faire; je le fais tout les jours...
Je ne sais pas si j'écoute comme il faut ou comme il convient à celui qui me fait suffisament confiance pour me parler mais ce que je sais c'est que souvent lorsque j'ai envie d'être entendue, lorsque j'ai besoin d'une épaule ou du moins une oreille pour pouvoir m'épancher,
je ne le suis pas... et je garde mon coeur plein et mes yeux secs.

5 juil. 2009

pensée du jour

le Bonheur,
c'est l'art de savoir vivre.

Avoir du bonheur dans sa vie ne tombe pas du ciel, c'est une capacité qui se travaille chaque jour, à chaque instant.
Il faut avoir conscience du prix de la vie pour pouvoir l'apprécier.