18 févr. 2013

18 Février

Il y a des dates que l'on oublie pas,
Il y a des dates que l'on ne PEUT PAS OUBLIER
que l'on oubliera jamais....
Il y a 7 ans, tu avais alors 7 ans et demi, tu t'es réveillé dans la nuit pour aller faire pipi. Tu ne te sentais pas très bien et tu n'arrêtais pas de te cogner dans le couloir. Comme je me levais à 5h30, je t'ai dit d'arrêter de faire du bruit et de retourner te coucher.
Un peu plus tard, même si c'était le premier jour des vacances de Pâques mais tu es allé trouvé ton papa de bonne heure en lui disant que tu n'allais pas bien : tu avais un coté du visage déformé, tu avais la bouche de travers et tu boitais... Papa a vite appeler Mamie Josy pour qu'elle s'occupe de Dorian et il a fonçé chez le docteur. Il m'a appelé pendant que j'étais chez mes premiers patients et je l'ai rejoins dans la salle d'attente. Tu étais encore conscient mais tu commençais à "glisser".
Une représentante médicale à rechigner à laisser passer son tour mais nous avons insisté...
Tu as commencé à faire une crise d'épilepsie (la première, il y en aura beaucoup d'autres après) et tu as commencé à perdre connaissance. Je crois que le médecin t'a fait du valium et a appelé le SAMU.
Lorsque ton état s'est stabilisé, je suis retourné sur ma tournée pour faire au moins les insulines et une injection, et aller réveiller mes collègues pour qu'elles prennent le relais.
Pendant ce temps, papa suivait le Samu à fond la caisse. On s'est rejoint à la clinique Montréal mais il a fallu en partir car le scanner était en panne alors on est allé à l’hôpital.
Tu étais inconscient.
Tu étais en train de faire une hémorragie cérébrale, tu partais...
Comme je gardais mon sang froid, que j'étais du métier et que je connaissais bien le pédiatre (ça a servi que tu ai eu un cancer avant !) j'ai pu monter dans l'hélicoptère avec toi, notre baptème d'hélico !, qui nous amenait vers les soins intensifs de Purpan Toulouse.
Tu as été installé dans un box avec toute l'armada de perfs et de capteurs. J'ai pu rester avec toi car j'étais en stérile : blouse et surchaussures, mains lavées et surlavées.
Tu n'avais pas repris conscience.
Au bout d'une heure et demi de ne voir personne et de n'avoir pas d'informations, je suis allée trouver l'interne qui m'a dit qu'il n'y avait pas d'urgence vitale, mais d'autres personnes si. "Retournez attendre, on vous tiendra au courant"
Un peu plus tard, une personne de l'équipe (élève ou infirmière ou as ????) me dit que j'ai de la visite : de la famille ?? C'était en fait l'oncopédiatre que les soins intensifs ne voulaient pas laisser entrer pensant que c'était un membre de la famille !!!!! Après avoir montrer patte blanche, nous avons pu avoir un entretien, elle a pu avoir accès au dossier et nous apprendre que tu avais une tumeur cérébrale qui faisait saigner ton petit cerveau .
Le monde s'est écroulé autour de moi ce jour là.
C'était un 18 février 2006

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