3 oct. 2011

Opération Papillon

Du 5 octobre au 15 novembre 2011, l’Association Viviane organise une grande réflexion francophone sur le thème « quel nom pour un parent en deuil d’enfant. »

Soutenues par plusieurs associations françaises (dont DOM TOM), canadiennes et belges, cette réflexion est ouverte à tous les parents en deuil francophones.

Ils sont invités à donner leur opinion sur le sujet, à proposer un nom s’ils le souhaitent en expliquant si possible pourquoi il leur semble convenir, à parler de leur propre expérience...

Les messages peuvent être envoyés par mail à :

assoviviane@hotmail.fr

ou par courrier à :


Association Viviane
191 route de Draguignan
83670 Barjols
France

Les courriers seront mis en ligne au fur à mesure des arrivages sur le site http://assoviviane.wifeo.com et les parents seront invités à donner leur avis sur les différents noms proposés. Libre à eux aussi d'en choisir parmi ceux proposés et de l'utiliser comme bon leur semble !(en gardant à l’esprit qu’un nom est intégré au dictionnaire uniquement s il est déjà passé dans le langage courant).

Pourquoi cette réflexion ?

D’une part, parce que beaucoup de parents vivent cette absence de nom comme une injustice. Ainsi, de nombreux parents, ressentant le besoin de se nommer et se reconnaitre entre eux, n’hésitent pas actuellement à se présenter sous différentes appellations, notamment sur leur blog , où les "mamanges" et « papanges » fleurissent, entre autres termes, au fil de pages. Il faut dire qu’il s’agit d’un deuil particulièrement tabou, dont il est extrêmement difficile, voire impossible d’en parler avec ses proches, qui ont tendance à « gommer " l'enfant de leurs conversations et à agir comme si rien ne s'était passé. Cette « seconde mort de l'enfant », atroce à vivre pour les parents, se traduit encore par cette absence de nom pour les parents en deuil, deuil dont on ne veut pas parler, auquel on ne veut pas penser et pour lequel aucune place n'a été créée dans le vocabulaire, alors qu’il y a chaque an plus de 7000 décès d’enfant de 0 à 20 ans, uniquement en France.

D’autre part, parce que la reconnaissance d'un nom pour les parents serait un bon tremplin vers celle d'un véritable statut de parent en deuil, qui manque actuellement cruellement. Ce qui n'est pas sans conséquences vis-à-vis des administrations ( Caf, Impôts) loin s’en faut ... Par exemple, actuellement en France, la ½ part fiscale de l’enfant décédé est supprimée alors que le veuf ou la veuve conserve la part du conjoint disparu, ce qui représente une grave injustice pour les familles les plus démunies, déjà suffisamment touchée par le décès de l’enfant sans avoir à s’inquiéter en plus de problèmes financiers.     

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