15 nov. 2011

Intouchables

A la suite d’un accident de parapente, Philippe, riche aristocrate, engage comme aide à domicile Driss, un jeune de banlieue tout juste sorti de prison. Bref la personne la moins adaptée pour le job. Ensemble ils vont faire cohabiter Vivaldi et Earth Wind and Fire, le verbe et la vanne, les costumes et les bas de survêtement… Deux univers vont se téléscoper, s’apprivoiser, pour donner naissance à une amitié aussi dingue, drôle et forte qu’inattendue, une relation unique qui fera des étincelles et qui les rendra… Intouchables.
Voici un beau film, un beau sujet. La façon de le traiter encense la critique et le box office. Je n'ai pas encore vu cette fiction mais j'ai bien envie de le faire.

Mais je parle surtout de ce film pour venir au sujet du lourd handicap et surtout comment je l'ai vécu.
Ceci est mon point de vue tout personnel concernant ma situation toute personnelle : en tant que maman, j'ai pu voir mon fils apprendre à parler puis à marcher, à courir, faire du vélo et du foot... puis je l'ai vu ne plus pouvoir faire du foot, ne plus pouvoir faire du vélo puis du tricycle, ne plus pouvoir courir puis marcher. Je l'ai vu ne plus pouvoir tenir assis, ne plus se servir de ses jambes puis de ses bras, je l'ai vu ne plus pouvoir bouger sa tête ni ne plus pouvoir parler.

Si l'on m'avait dit à ce moment là que l'on pouvait sauver la vie de Lucas, je ne l'aurai pas souhaité.
Par lâcheté certainement, par égoïsme aussi.
Je ne pouvais pas supporter l'idée de voir cette vie interrompue, suspendue à un fil. J'admire le courage des autres parents qui ont la force de l'assumer....

Noël 2006

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Béa,

je ne suis pas encore alée voir ce film non plus mais je te comprend oh combien...
Certes, ce n'est "que" ma maman que j'ai vu devenir de plus en plus dépendante, invalide et privée de sa liberté... mais que ça fait mal !!
Tu n'as été ni lache, ni égoîste en souhaitant ne pas prolonger la "survie" (et non la vie) de ton Lucas... tu n'as pas été égoïste car tu as pensé à ce qu'était devenu SA vie..
Moi, j'ai été jusqu'à vouloir abréger les jours de maman comme elle me l'avait demandé. Aujourd'hui, bien sur, je suis contente de ne pas avoir eu le courage de le faire !

Je pense fort à toi,
Gros bisous et douce pensées pour Lucas.

Ton amie Isa

Béa a dit…

je dois dire que j'ai été fort tentée de mon coté aussi d'abréger ses souffrances. je ne l'ai pas fait car les médecins nous disaient que son départ était imminent. Ils ont été bien surpris de voir à quel point Lucas n'a rien fait comme les autres. Comme d'habitude ! Peut-être qu'avec Lucas, il se sont un peu remis en question par rapport au tout pouvoir de la médecine et leur savoir, peut_être qu'ils ont un peu moins bien dormi une nuit, qu'ils ont un peu culpabilisé. (et là je pense surtout à un certain généraliste et surtout à un neurologue, sans oublier les internes)

Béa a dit…

Ca y est j'ai enfin vu ce film et je ne le regrette pas : il est excellent ! Je comprends pourquoi il est toujours à l'affiche. Assez réaliste, l'accent est mis sur cette amitié improbablr, le respect mutuel de deux mondes complètements opposés. A voir

Béa a dit…

Bravo à Omar Sy qui mérite largement son César du meilleur acteur !